Le parc public n’est pas un simple décor destiné à embellir la ville. Les espaces verts renferment des équipements accessibles à tous et possèdent une dimension sociale indispensable à la dynamique urbaine. Les municipalités redoublent d'efforts pour créer des villes vertes plus saines et agréables à vivre.
Parcs, jardins et espaces verts publics : le retour de la végétation spontanée
Les municipalités créent de plus en plus d’espaces dédiés à la végétation. Un nouveau souffle pour la ville apprécié des usagers. Dans les parcs, les jardins, les parterres et le long des chemins, la flore s’épanouit. Son expansion est favorisée par la venue d’insectes pollinisateurs. Un cercle vertueux de végétalisation des villes qui implique également un phénomène de végétation spontanée.
Le retour du coquelicot, symbole de la végétation spontanée
De retour dans les champs, le coquelicot habille régulièrement d’un manteau rouge les plantations passées au tout biologique. Sensible au pesticide, la fleur avait également été chassée des villes, mais elle est de nouveau introduite sur les parterres, près des établissements publics et dans les espaces verts publics.
Ses atouts ne se résument pas à ses pétales éclatants, le coquelicot intéresse les agriculteurs et les municipalités par sa capacité à accompagner la gestion des eaux de pluie sur le territoire. Leur racine pivotante favorise l'infiltration d’eau dans le sol. Ces papavéracées produisent par ailleurs un pollen abondant et très recherché par les insectes. Une fois de retour, le coquelicot s'étend rapidement et s'impose dans le décor végétal local.
Un retour du végétal encadré par les municipalités…
Depuis plusieurs années, les municipalités voient la végétation spontanée reprendre du terrain sur les espaces bitumés. Un phénomène qui intègre la politique de gestion différenciée des espaces verts par la collectivité. Cette gestion doit permettre de répondre aux différents objectifs et contraintes d'entretien des espaces ruraux, des espaces urbains, des chemins de randonnée, des pistes vertes, des jardins publics et des squares… Autant de zones nécessitant différents types et fréquences d'intervention.
Ces plans de gestion différenciée font la part belle à la flore spontanée et locale et sont mis en place sur la majeure partie du territoire. L'introduction pérenne des nouveaux végétaux suppose de nouvelles conditions d'entretien des espaces verts. Le désherbage manuel et la fauche tardive font partie de ces nouvelles pratiques qui gagnent en popularité au sein des municipalités et auprès des usagers.
… et acclamé par les usagers
Au printemps 2021, une enquête d'opinion réalisée par l'Observatoire des villes vertes avec l’institut Yougov, relevait l'enthousiasme et l’approbation des Français pour le retour de la végétation spontanée en ville.
Plus des 3/4 des personnes interrogées se sont positionnées en faveur de cette évolution. Les raisons invoquées sont, en premier lieu, la préservation de la biodiversité, notamment en ville. Viennent ensuite les questions d'embellissement et de bien-être. Autre externalité positive identifiée : la sensibilisation aux enjeux écologiques.
Toutefois, lorsque la végétation spontanée est envisagée dans leur propre rue, les interrogés considèrent qu’elle pourrait donner un aspect négligé à la voie. Dans ce cas de figure, ils restent favorables au retour du végétal à condition que celui-ci soit correctement encadré par la ville.
L'aménagement des parcs publics et des espaces verts
Certains espaces verts sont libres d’accès, mais les parcs et jardins publics clos sont le plus souvent soumis à des horaires d'ouvertures variables. À l’intérieur de ces espaces, une signalétique claire doit permettre aux usagers de circuler entre les différentes installations.
Des bancs valorisés et protégés par la végétation
Dans l'espace public, le banc permet aux usagers de se reposer, de s’arrêter pour pique-niquer, discuter et se détendre. Cet équipement de mobilier urbain se trouve idéalement protégé du soleil aux horaires les plus chauds de la journée. Situé à proximité directe d'un arbre, le banc est à la fois valorisé et protégé par le végétal.
En l'absence d’ombre, le revêtement du banc risque de monter en température et de rendre l'assise inconfortable. C'est pourquoi, les bancs en béton ou en bois sont privilégiés pour leur faible conductivité thermique, comparée à celle d'autres matériaux comme l'aluminium ou le cuivre.
Le même principe s’applique aux tables, aux chaises et aux fauteuils du mobilier urbain installés dans les parcs et les jardins publics.
L'association d’une végétation ornementale et spontanée
Dans les espaces verts, en séparation de voies ou encore en bas des façades, la végétation spontanée et la végétation ornementale peuvent évoluer de concert.
Les projets de végétation ornementale peuvent prendre racine dans des bacs et des jardinières, mais aussi sur des bandes laissées en pleine terre. Les compositions artificielles pourront alors être densifiées par l'arrivée d’une végétation spontanée et saisonnière.
Cette diversité favorise par ailleurs le maintien de la végétation dans l'espace urbain en dépit de conditions climatiques extrêmes. Certains plants seront irrémédiablement affectés par des épisodes de canicule ou de froid extrême, tandis que d'autres y survivront plus facilement.
L'aménagement de sanitaires dans les espaces verts publics
Les jardins publics et les divers aménagements en plein air entrent dans la catégorie des installations ouvertes au public (IOP). À l’image des établissements recevant du public (ERP), les IOP sont soumis à certaines exigences d'accessibilité. L'installation de cabinets d’aisance dans un parc public doit prévoir l'accès aux personnes à mobilité réduite (PMR). Cette accessibilité concerne les chemins de circulation qui mènent aux sanitaires et la cabine elle-même dans ses dimensions et ses configurations.