Les pots et les bacs à fleurs sont de véritables réservoirs de biodiversité au cœur de la ville. Les jardinières sont installées dès l’entrée des « villes fleuries », sur les places et le long des chemins de circulation. Comment bien choisir cet élément de mobilier urbain incontournable ? Et quels sont les avantages des jardinières réalisées en béton ?
1 - Design des pots et bacs à fleurs
Style classique, aspect authentique, courbes organiques ou masse monolithique… Le design du pot ou du bac est tout aussi, si ce n’est plus important que son contenu. En matière d'aménagement urbain, la jardinière est au premier plan. Les dimensions de l’ouvrage définissent l'occupation de l'espace urbain en surface et en volume. Certains modèles comportent une assise et associent la fonction de jardinière à celle de banc public.
L'aspect des bacs et des pots obéit aux codes architecturaux de la ville et leurs propriétés sont le plus souvent choisies en fonction du lieu d'implantation. Les plantes et les fleurs pourront varier, mais la jardinière doit accompagner la collectivité sur plusieurs décennies.
2 - Intégration de la jardinière en béton au mobilier urbain existant
Pour respecter l’empreinte architecturale de la ville, le mobilier urbain est généralement sélectionné pour ses similitudes en termes :
- de style ;
- de coloris ;
- de matériaux ;
- mais aussi de proportions.
Les dimensions peuvent mettre en valeur l'horizontalité ou la verticalité des constructions existantes dans la commune. Les courbes et les motifs organiques sont généralement privilégiés à proximité des sites naturels, le long des côtes, près des collines, des massifs montagneux et des forêts. La succession de lignes et de volumes peut également évoquer la rythmique des constructions positionnées en arrière-plan, ou des autres éléments qui composent l’espace public.
3 - Volume du contenant
Le volume du contenant est une question plus pragmatique. L'objectif est d’offrir des conditions de développement optimales aux plantes et aux fleurs sélectionnées pour la mise en valeur des espaces urbains.
Les racines doivent pouvoir s’épanouir en profondeur avec plus au moins d'espacement entre chaque plant selon les familles de végétaux. La superficie du bac doit également être pensée pour accueillir les différentes variétés de fleurs et de plantes.
4 - Fonctions complémentaires de la jardinière béton
La décoration et l’ornementation ne sont pas les seules fonctions de la jardinière dans l’espace public. Cet élément de mobilier urbain a aussi vocation à délimiter et à protéger des zones spécifiques. La jardinière peut ainsi :
- signifier l’entrée d’une commune appartenant au label « Villes et villages fleuris » ;
- protéger une zone ou une place piétonne, ou encore une aire de jeux ;
- délimiter une voie verte, par rapport aux autres voies de circulation empruntées par des usagers circulant en voiture ou à moto…
Ces fonctions complémentaires déterminent le type de jardinière à mettre en œuvre. Par exemple, pour les jardinières qui contribuent à sécuriser la circulation des piétons en ville, il est important d’investir dans des bacs particulièrement robustes avec une forte inertie.
5 - Contenu de la jardinière
Le contenu accompagne les fonctions complémentaires de la jardinière. Pour isoler une voie verte longeant un axe routier très fréquenté, la collectivité peut mettre en œuvre des végétaux qui s'épanouissent en hauteur.
À l’inverse, s’il s’agit de délimiter différents espaces sans freiner les échanges entre les usagers, des jardinières basses garnies de compositions florales colorées pourraient s'avérer plus appropriées.
La fragilité ou la résistance du végétal est aussi à prendre en compte, toujours dans un objectif de cohérence avec les fonctions de la jardinière.
6 - Exposition de la jardinière
Le site d’implantation de la jardinière conditionne également le choix des collectivités. Plusieurs sources de dégradations prématurées sont à anticiper :
- exposition au trafic routier et conditions de circulation particulières (passages de véhicules lourds, voie étroite…) ;
- zone fortement ensoleillée, soumise à l'humidité, au gel, aux vents violents… ;
- positionnement à proximité d’une rivière, d’un fleuve ou d’un plan d’eau ;
- fréquence des actes de dégradation volontaire dans l'environnement de la jardinière.
En fonction des risques de détérioration identifiés dans l'environnement de l'installation, la collectivité pourra dresser la liste des propriétés essentielles pour ses jardinières :
- propriétés hygrothermiques ;
- résistance au feu ;
- surface lavable, réparable…
Certains matériaux cochent plusieurs cases à la fois, tandis que d'autres supposent un tri stratégique. Par exemple, le plastique est souvent une alternative bon marché, qui place au second plan les qualités techniques, et parfois esthétiques, de la jardinière.
7 - Matériau : pourquoi privilégier une jardinière béton ?
Le béton présente plusieurs avantages pour la construction et la mise en œuvre d’un mobilier urbain durable :
- bon comportement au feu ;
- haute tenue aux variations thermiques ;
- résistance au gel, à la pluie, à l'humidité et aux rayons UV ;
- matériau recyclable et inerte pour l'environnement.
Une jardinière béton bénéficie ainsi d’un classement au feu M0, incombustible, et d’une résistance accrue face aux aléas de son environnement, qu’il s’agisse de dégradations accidentelles ou volontaires ou encore de détérioration progressive due à l’usure naturelle.
Faible conducteur thermique, le béton est également une solution de choix pour armer la ville face à la recrudescence des épisodes de fortes chaleurs. Ce matériau est ainsi régulièrement privilégié pour l'ensemble des éléments qui composent le mobilier urbain.