Répondre à la demande croissante en aménagement du territoire, sans étalement urbain et sans nuire à la qualité de vie, c’est possible. Les acteurs de l'urbanisation contemporaine s'appuient sur les expériences passées afin de développer de nouvelles approches cohérentes pour le développement durable de la ville de demain.
Retour sur deux siècles d'urbanisation éclair
L'urbanisation croissante s’est faite au prix d’un étalement urbain conséquent qui s’est avéré préjudiciable à bien des égards pour le développement durable de la ville. Les erreurs passées ont motivé l’élaboration de nouveaux modèles de construction viable à long terme.
Un premier coup d'accélérateur au XIXe
La révolution industrielle est une première période d'accélération rapide de l'urbanisation. Les populations rurales rejoignent en masse les centres urbains. Les zones d’activité économique et les zones résidentielles se confondent dans un amas urbain chaotique.
Certaines de ces cités ouvrières deviendront des villes nouvelles à l'équilibre précaire. La nouvelle masse salariale employée par les industriels crée une demande en biens et services et favorise la création d'entreprise de commerce. L’avenir de ces communes reste toutefois dépendant de la santé de l'industrie qui les a fait naître.
Les effets néfastes de cette densification auront servi de leçon aux architectes de la seconde vague d'urbanisation dans les années 1970.
La seconde vague des années 1970
Cette fois-ci, les aménageurs sont bien décidés à livrer des nouvelles zones urbaines cohérentes et réfléchies. Les activités industrielles, reconnues polluantes et incompatibles avec un cadre de vie apaisé, ne sont plus au centre du programme d'urbanisation. Les activités économiques et résidentielles sont davantage dispersées sur l’espace métropolitain, formant un modèle polycentrique, similaire à celui qui caractérise l'organisation urbaine étasunienne. Ce modèle s’oppose à la forme historique des communes européennes, où le centre-ville est le cœur et l’âme et la ville. Cet attachement se traduit aujourd'hui par une politique active pour revitaliser les cœurs de ville.
Les actions cœur de ville : une réaction française à l'urbanisation
En France, la santé du cœur de ville reste un signal fort d'attractivité et de dynamisme. Malgré une tendance étasunienne au polycentrisme, les villes européennes ne sont pas prêtes à lâcher leur centre-ville historique. En témoignent les politiques d’« Action Cœur de ville » déployées dans plus de 200 villes moyennes.
Ces communes jouent un rôle de moteur pour le développement des territoires. La perte de dynamisme de leur centre-ville n’est pas envisageable dans un modèle d'urbanisation à l'européenne. Ce sont les centres-villes historiques qui impulsent la dynamique économique et culturelle de l’agglomération.
Les programmes d’action cœur de ville agissent sur les axes stratégiques pour le développement urbain durable, compatible avec les enjeux de la ville de demain : transition écologique, attractivité de l’offre en services et en emplois, qualité du cadre de vie.
Les grands défis de l'urbanisation pour les collectivités
Partout, l'accélération rapide de l'urbanisation soulève les mêmes questions : la définition des limites de l’étalement urbain, l'acceptabilité de la densité urbaine ou encore les conditions de déploiement de l’offre en réseaux routiers et en transports en commun.
Les limites de l'étalement urbain
L'étalement urbain, qui s’est naturellement imposé face aux besoins croissant en immobilier résidentiel et professionnel, n’est plus tenable dans une logique d'urbanisme durable. L'artificialisation des sols aggrave les conséquences de phénomènes déjà intensifiés par les bouleversements climatiques : îlots de chaleur, inondations et perturbation du cycle de l’eau.
L’intégration des zones excentrées
La multiplication de logements en périphérie renforce par ailleurs l’isolement des populations concernées. Certaines politiques, bien qu'efficaces comme la mise en place de zones à faibles émissions (ZFE), contribuent à la mise à l’écart des zones urbaines les plus excentrées. Pour y remédier, il faut pouvoir développer une offre qualitative en transports en commun et créer des alternatives désirables en mobilité douce (voies vertes, pistes cyclables arborées…).
L’acceptabilité de la densité urbaine
L’autre défi de l'urbanisation sans étalement urbain est de rendre la densité urbaine acceptable, voire désirable. Construire plus haut est inévitable pour préserver les sols naturels périphériques. En revanche, les architectes et les urbanistes mettent l’accent sur la qualité des espaces publics, et l'aménagement régulier d’espaces verts pour rendre la proximité acceptable. Les acteurs impliqués s'attachent à ne pas reproduire les erreurs des cités-dortoirs. Plus question d'ériger des façades impersonnelles bordant les grands axes.
La végétalisation des espaces urbains
La réintroduction du végétal joue un rôle central dans les nouvelles politiques d’aménagement du territoire. La végétalisation des façades fait partie des actions qui donnent un caractère unique à une construction neuve ou ancienne, tout en participant à la qualité de vie du quartier grâce à une meilleure régulation de la chaleur et de l'humidité qui évite la formation d'îlots de chaleur en été. Ces solutions contribuent aussi à préserver la biodiversité urbaine qui est un autre facteur de bien-être et donc d'attractivité du territoire.
Le mobilier des villes à forte densité urbaine
Avec l'urbanisme et l'architecture, la qualité du mobilier urbain fait partie des grands axes de réflexion pour la ville de demain.
Le mobilier urbain favorable au lien social et la qualité de vie
Ce mobilier doit favoriser le lien social dans les zones à forte concentration résidentielle. Les bancs, les tables et les aires de jeux pour enfants sont autant de points de rendez-vous à valoriser pour conserver le dynamisme des quartiers.
Il doit aussi permettre une définition claire des différents espaces, entre la circulation automobile, la promenade, les voies piétonnes et les espaces de stationnement. Dans les espaces verts, le mobilier d’assise permet de se reposer et de profiter du cadre privilégié. Sur les espaces publics où le sol a été artificialisé, il est possible d’injecter du végétal avec les jardinières de toutes formes, des caisses et des pots.
Le mobilier urbain des déplacements quotidiens
Le mobilier urbain est aussi celui qui accompagne les usagers dans leurs déplacements quotidiens. La qualité des abris voyageurs peut encourager l'utilisation des transports en commun pour les trajets domicile-travail.
Ces équipements doivent présenter des dimensions adaptées au nombre d'usagers attendus sur l’arrêt. Leur propreté est aussi un facteur d'attractivité important. Des abris mal entretenus, mal équipés (absence de corbeille à déchets ou de cendrier à proximité) et surfréquentés risquent de pousser certains usagers à préférer le véhicule personnel.
Chez Francioli, nous avons fait le choix d’un mobilier urbain en béton, résistant, durable et inerte pour l'environnement. Les formes simples et les lignes modernes de la gamme de mobilier urbain sont compatibles avec la plupart des styles architecturaux des communes françaises. Pour les abris bus, les modèles proposés répondent aussi bien au besoin de petits arrêts isolés, qu’à ceux des arrêts plus fréquentés.