Les villes low-tech : une alternative durable pour l’urbanisme ?

09 janv 2025

En urbanisme, les low-tech sont les instruments du développement des villes sobres et résilientes. Nombre de décideurs publics sont déjà convaincus par l’approche, mais il faut encore changer d’échelle pour répondre aux grands enjeux urbains de la ville de demain. 

La low-tech comme concept d'aménagement de la ville

La low-tech, la basse technologie, se définit en opposition à la high-tech, ces technologies complexes qui s'appliquent aussi bien aux objets qu’au processus de production.

Low-tech : définition du concept

La low-tech se veut simple et accessible. Elle repose sur le discernement technologique, autrement dit sur la réflexion autour de la nécessité ou de la juste mesure dans l'usage de la tech. Elle favorise la conception d’objets facilement réparables en tenant compte par exemple de l’accès aux ressources à long terme.

La low-tech se caractérise aussi par le souci de donner aux individus les moyens d’agir sur leur environnement et sur la société grâce à des outils qu’ils pourront s'approprier. Cela n’exclut pas l'intégration de technologies complexes dans les modèles de développement. Seulement, la low-tech nous pousse à chercher un juste équilibre et à encourager dès que possible la mise en place de solutions moins sophistiquées. 

Le développement du concept en urbanisme

Depuis les années 2000, le développement durable était le principal outil conceptuel des politiques d'aménagement public. Il a permis de faire grandir des villes innovantes sur un modèle de fonctionnement plus responsable. Il aura néanmoins montré ses limites, pendant la crise sanitaire, mais plus généralement face aux bouleversements économiques, sociaux et écologiques.

L’approche low-tech urbaine se révèle être un modèle plus adapté aux enjeux contemporains. Selon la définition qu’en donne le philosophe Ivan Illich, la démarche repose sur l’ « éloge du suffisant », la « gestion soutenable des ressources », la « convivialité » et la « juste échelle ».

L’éloge du suffisant, c’est toujours prendre le temps de questionner le besoin en technologie pour la ville. La quête de sobriété permet d'identifier les sources de gaspillage des ressources ou d'anticiper les risques sur les approvisionnements qui pourraient affecter la gestion de l’espace urbain. L’urbanisme « convivial » serait celui qui incite les habitants à prendre part à la gouvernance de la ville.

La juste échelle est celle des organisations. Par exemple, l’échelle intercommunale est souvent désignée comme la plus pertinente pour arbitrer sur les questions du transport ou de l'environnement. Sur ces thématiques, les décisions ne peuvent pas s'arrêter à la frontière des communes, mais prises à trop grande échelle, elles pourraient passer à côté de certaines spécificités des territoires.

Les enjeux urbains des territoires et la réponse low-tech 

Réduction de l'empreinte carbone, amélioration de la qualité de vie, adaptation des constructions au changement climatique… Les enjeux des villes contemporaines demandent un changement de paradigme. En modifiant notre manière de penser l'urbanisme, la low-tech s'impose comme un concept d'utilité publique.

Les déplacements et la mobilité douce

Comment encourager la mobilité douce en ville ? Sur ce type de question, la philosophie low-tech apporte parfois des réponses contre-intuitives. Supprimer un axe routier très fréquenté est un exemple de décision audacieuse motivée par un raisonnement low-tech. À condition d'orchestrer en amont le report modal vers les transports en commun, les pistes cyclables et les chemins piétonniers.

La sobriété et la résilience

Plus généralement, sur les questions d'aménagement, de mobilité ou encore de gestion de l’espace public, l'approche low-tech analyse les besoins et recherche des solutions simples mettant en œuvre des moyens localement disponibles. Cela contribue à la sobriété du système et à sa résilience.

La gestion durable des ressources

En interrogeant systématiquement le besoin, la low-tech supprime les sources de consommations superflues (gestion de la ressource en eau, de l'éclairage public…). Elle est en constante recherche d'alternatives aux solutions dépendantes de l'extraction de ressources non renouvelables souvent mobilisées dans les processus high-techs. L’impact carbone de la ville innovante est ainsi réduit alors que son autonomie est renforcée.

La qualité de vie dans une ville innovante

La réflexion low-tech constitue une aide à la prise de décision pour améliorer la qualité de vie. L’innovation est souvent un vecteur de confort, mais il faut aussi en évaluer le prix. Par exemple, le besoin en livraison express justifie-t-il les externalités négatives en cœur de ville (pollution, congestion du trafic, nuisances sonores…) ? Dans une démarche low-tech, ce coût social et environnemental apparaît disproportionné par rapport au besoin.

Francioli : le mobilier urbain compatible avec l'approche low-tech

Francioli est une entreprise française basée dans l’Ain et spécialisée dans le mobilier urbain, les sanitaires publics, les abris conteneurs et les aires d'accueil destinées aux gens du voyage. Depuis plus de 35 ans, l’équipe développe des solutions simples, robustes, élégantes et durables pour l'aménagement du territoire.

Pour le mobilier de l’espace public, Francioli privilégie le béton, un matériau neutre pour l'environnement, naturellement résistant au feu et très facile d'entretien. Les bancs, les tables ou encore les meubles présentent un design sobre et intemporel leur permettant de s'inscrire durablement dans le paysage urbain.

Pour les WC, Francioli mobilise la technologie utile pour améliorer l’hygiène et l'autonomie des blocs sanitaires : chasse d’eau automatique, désinfection systématique de la cabine, déclenchement du lavage des urinoirs, distribution automatique du savon et de l’eau … En plus du gain de confort et d’hygiène, ces solutions permettent de mieux gérer la consommation en eau (nettoyage, lavage des mains).

C’est un exemple d'aménagement raisonné de la ville innovante, compatible avec une démarche low-tech.

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