Les sanitaires publics se sont développés en France au XIXe siècle, dans un contexte de fortes concentrations de population et d'insalubrité urbaine. Les épidémies font rage et le courant hygiéniste gagne en puissance, transformant les espaces privés et publics. Des lieux d’aisance ouverts sont progressivement déployés sur le territoire. Aujourd'hui, ces installations sont toujours plus sophistiquées et restent un enjeu de santé publique, mais aussi d’égalité d’accès aux équipements de l'espace urbain.
L’histoire récente des toilettes publiques en France
L’histoire récente des toilettes publiques en France est indissociable de l’émergence des théories hygiénistes qui marquent le XIXe siècle.
Le siècle de Louis Pasteur…
Dans plusieurs pays européens, les acteurs du corps médical commencent à investir les cercles de pouvoir politique. La personnalité qui illustre le mieux ce changement de paradigme en France est Louis Pasteur. L’homme n’est pas seulement un savant, il est un excellent communicant. Il sait pousser des portes et capter l’attention. Il propulse les questions de santé sur le devant de scène et leur offre une lumière inédite.
… émaillé de violentes épidémies
Ces réponses et ces pistes de réflexion sont les bienvenues dans un contexte de forte concentration urbaine des populations. Il faut repenser l'urbanisme et adresser le problème de l'insalubrité des espaces publics. Le XIXe siècle à Paris est rythmé par les épidémies de choléra : 1832, 1849… Partout en Europe, les autorités font face à ces vagues épidémiques mortelles transmises par l’eau, qu’il s'agisse du choléra ou d'autres infections comme la typhoïde.
La gestion de l’eau au cœur de la solution
L’eau contaminée a été un puissant vecteur de transmission. Parmi les sources de contamination, on retrouve les déjections animales, mais aussi les matières fécales humaines. Ce phénomène a pu être en partie circonscrit par le traitement des eaux usées et la création d’un réseau d’eau potable bien distinct de celui des eaux utilisées pour le nettoyage par exemple.
L'importation des water-closets (w.c.)
Plus généralement, le courant hygiéniste a modifié l'architecture des bâtiments et les plans d'urbanisme. À la fin du siècle, les w.c. débarquent en France. Ces water-closets existent depuis plus d’un siècle en Angleterre et s'intègrent parfaitement à la volonté hygiéniste de créer des pièces bien séparées selon les usages dans l'habitat : chambre à coucher, cuisine et, désormais, les w.c.
Le développement des sanitaires publics
Les toilettes publiques offrent à chacun la possibilité d’accéder à un cabinet d’aisances lors de ses déplacements. Ces solutions sont appréciées des passants et les villes y voient aussi un moyen de contribuer à la lutte contre l'insalubrité des espaces publics. Après Paris, toutes les villes de France vont progressivement se les approprier.
Évolution des toilettes publiques : des vespasiennes au bloc sanitaire préfabriqué
Ces premières vagues de déploiement des sanitaires ne s'adressent pas à tous les usagers. Il faudra attendre les années 1980 pour voir apparaître dans nos villes les blocs sanitaires préfabriqués fermés et autonettoyants que nous connaissons aujourd’hui.
La vespasienne : un urinoir public
Les premiers w.c. publics sont en fait un urinoir. La solution n’offre qu’une intimité très sommaire, mais elle donne un cadre. Avec la vespasienne, Paris propose des espaces bien délimités pour se soulager dans l’espace public. Cette installation est une réponse à la première épidémie de choléra qui frappe la capitale en 1832.
Les colonnes mauresques : le bon compromis
Les colonnes mauresques sont des urinoirs ouverts de type vespasienne financés par les compagnies d'affichage qui utilisent la surface extérieure comme support. À la fin des années 1860, les colonnes mauresques laissent place à deux dispositifs distincts : la colonne Morris d’un côté, pour l'affichage, et la vespasienne de l’autre.
Un siècle plus tard, des sanitaires publics adaptés aux femmes
La suppression progressive des vespasiennes de la capitale est amorcée dès 1961 sur décision du Conseil municipal de Paris. Ces installations ouvertes et gratuites sont remplacées dans les années 1980 par des blocs fermés et payants : les sanisettes. Pour la première fois, les femmes ont accès à des lieux d’aisance adaptés dans l’espace public.
Un module sanitaire autonettoyant
La sanisette est aussi le premier bloc automatique à être déployé à l'échelle de la ville. Le bloc sanitaire préfabriqué se nettoie systématiquement après chaque usage. Ce paramètre reste essentiel en termes de santé publique. Contrairement à la vespasienne, le module sanitaire est un espace fermé qui doit pouvoir être lavé et désinfecté.
La gratuité des toilettes publiques
La gratuité des toilettes publiques s’est rapidement imposée pour éviter que des utilisateurs, principalement des hommes, ne préfèrent uriner ailleurs par souci d'économie. Ne pas faire payer l'usage des w.c. est envisageable pour les collectivités grâce aux blocs sanitaires préfabriqués autonettoyants.
Cela permet de supprimer les frais du personnel engagé sur place pour surveiller et nettoyer les lieux d'aisance, même si cette présence humaine est généralement appréciée des utilisateurs. Elle est perçue comme un gage de propreté et de sécurité. Deux critères particulièrement importants pour les femmes qui n'ont pas les mêmes facilités pour satisfaire leurs besoins dans l’espace public.
Réflexions autour des toilettes publiques
La réflexion autour des toilettes va au-delà des enjeux de santé publique. Il est aussi question d’égalité des genres et d’accès aux équipements de l'espace public pour les personnes en situation de handicap (sanitaires publics PMR).
Au croisement de ces thématiques se trouvent les personnes souffrant de pathologies, comme la maladie de Crohn, et qui doivent pouvoir accéder librement et à tout moment aux commodités urbaines. Cela suppose que ces installations soient aménagées en nombre suffisant sur le territoire et qu'elles soient régulièrement entretenues pour rester fonctionnelles et accueillantes.
La question de l’accès aux toilettes publiques se pose également pour les professionnels itinérants. Le nombre de livreurs a explosé après les premiers confinements liés à l'épidémie de Covid. Ainsi, les nouveaux modes de consommation ont un impact sur l'usage des sanitaires dans l'espace public. La collectivité doit donc analyser les besoins existants et anticiper les évolutions à venir pour s’équiper en w.c.
Francioli : les sanitaires publics, propres, accessibles et durables
Pour simplifier la gestion des municipalités, Francioli, spécialiste en mobilier urbain depuis plus de 35 ans, propose des blocs sanitaires préfabriqués dans l’air du temps.
Chaque module sanitaire a été pensé pour répondre aux exigences de la ville et aux besoins des usagers. Les blocs restent propres et sains sans avoir à engager des frais d'entretien coûteux. Ces w.c. sont autonettoyants et désinfectés après chaque usage.
Toute la gamme de sanitaires publics Francioli s’intègre facilement dans l’espace public grâce à des lignes modernes et à une accessibilité universelle. Plusieurs de ces solutions modulables sont accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR).
Les solutions Francioli ont convaincu les collectivités et les grands groupes grâce à leur fiabilité (conformité, résistance et sécurité), à leur modularité et à leur esthétique soignée qui garantit une parfaite intégration dans les différents espaces publics.
