La biodiversité est présente partout en ville. Une politique de verdissement bien menée doit pouvoir la préserver, mais aussi l'enrichir afin que des écosystèmes plus complexes puissent s’y développer, pour le plus grand bonheur des habitants.
92 % des Français regrettent le manque de nature en ville
Une enquête d'opinion réalisée en 2018 révèle que 92 % des Français regrettent le manque de nature en ville. Deux ans plus tôt, l’IFOP sonde la population sur une question similaire et note que 8 français sur 10 souhaitent vivre près d’un espace vert.
Ce besoin a été exacerbé par le confinement durant la crise sanitaire. La proximité de la nature est alors ressentie chez certains comme un besoin vital, les poussant en dehors des villes pour rejoindre des contrées plus isolées et plus préservées.
Toutefois, la biodiversité existe bel et bien en ville, même si son ampleur est parfois réduite à quelques parcelles mal reliées entre elles. Le défi de la préservation de la biodiversité en ville repose en partie sur l'abolition des frontières entre les écosystèmes.
Pour les insectes, les oiseaux, les mammifères, la question ne se résume pas à la surface végétalisée. Il faut s'intéresser à la répartition des espaces de nature préservée sur le territoire urbain et aux possibilités de liaison : allées, chemins arborés, cours d’eau…
Pour faire simple, mieux vaut une multitude de petits espaces harmonieusement répartis, plutôt qu’un gigantesque « Central Park » entouré d’une ceinture bétonnée donnant sur une vaste étendue de sols artificialisés et imperméables.
Comment préserver la biodiversité en ville ?
La protection de la biodiversité commence par la préservation de l'existant qui sera naturellement favorisée par l'intégration de nouveaux espaces naturels.
Le rôle des parcs et jardins
La plupart des municipalités s'accordent sur la capacité des espaces verts à sensibiliser le grand public. Les jardins publics, les squares et les parcs abritent une partie de la biodiversité, sans doute la plus visible aux yeux des contribuables. Cette visibilité est essentielle pour créer l'adhésion autour de projets plus ambitieux pour la biodiversité urbaine.
Les niches de biodiversité à préserver
Comment préserver la biodiversité si on ne sait pas où la chercher ? La vie peut trouver refuge dans les endroits les plus anodins : entre les pavés d’une zone de rencontre en centre-ville, au pied des arbres d’alignement, dans les jardinières des balcons… Les organismes se développent aussi dans les lieux abandonnés comme les friches ou les terrains vagues. Le problème avec ces écosystèmes ne réside pas dans leur taille limitée, mais dans leur manque de richesse.
Des écosystèmes appauvris
La biodiversité est présente en ville, mais elle est généralement appauvrie comparée à celle qui s'épanouit sur des sites dédiés ou naturellement préservés. Les espèces qui ont pu s'épanouir spontanément en milieux urbains partagent des caractéristiques communes. On retrouve ainsi souvent les mêmes d’une ville à l'autre.
Par ailleurs, une partie des végétaux et des animaux de l'espace urbain sont aussi ceux qui ont été sélectionnés par les habitants sur des critères de domesticité (chats et chiens…) ou de goût (plantes aromatiques, plantes d’ombrage ou décorative…).
Ces espèces triées sur le volet ne constituent toutefois qu'une faible part du monde végétal et animal en ville. Par exemple, personne n’a expressément invité les rats ou les blattes et pourtant les voici qui se repaissent de nos déchets et participent à leur niveau au recyclage des ordures.
Néanmoins, tous concourent à une certaine uniformité des écosystèmes. On comprend bien que pour enrichir la biodiversité urbaine, il faut agir en profondeur sur nos modes de vie et de gestion de la ville.
Quelles sont les stratégies d’aménagement urbain pour la biodiversité ?
Les stratégies d’aménagement urbain courantes pour la protection de la biodiversité consistent à corriger les erreurs initiales de l'urbanisation. À savoir : le morcellement, des conditions climatiques défavorables et le manque de diversité.
Les trames vertes : couloirs du vivant
Les trames vertes sont des ponts végétaux qui traversent les sols artificialisés pour relier deux espaces naturels. Dans cette approche, chaque espace compte. On s'intéresse aussi bien aux grands parcs urbains qu’aux pieds des arbres. Tout ce qui favorise le dialogue entre les écosystèmes fermés de la ville contribue à enrichir la biodiversité urbaine.
Le verdissement des bâtiments et de l'espace public
Pour assurer cette continuité, il faut pouvoir planter partout où cela est techniquement possible. Les toits et les murs végétaux sont ainsi devenus les nouveaux supports de l’épanouissement du vivant, servant d’abris à la biodiversité des villes.
Les aménagements aussi basiques que les pots des jardinières prennent le relais, jusqu’au prochain espace de nature préservée. Cet espace pourrait être un jardin ou un potager participatif ou encore une microforêt permettant aux animaux de trouver refuge.
Une meilleure régulation des températures estivales
La protection de l'écosystème existant et la création de nouveaux espaces végétalisés alimentent un cercle vertueux pour la ville et la biodiversité. Les espaces verts sont souvent comparés aux poumons de la planète. La nature en ville absorbe les nutriments et l’eau des sols. Ces éléments sont ensuite acheminés jusqu'aux feuilles par le processus de transpiration. L'évaporation qui s'ensuit rafraîchit l’air.
Par ailleurs, les sols non artificialisés favorisent le transfert d’eau liquide terrestre vers l'atmosphère. Tous ces phénomènes concourent à l'évapotranspiration qui évite les montées en température excessives en milieu urbain à l'origine de la formation d’îlots de chaleur. Or, cette meilleure régulation thermique est aussi favorable à l'épanouissement d’une nouvelle biodiversité qui contribuera à son tour au rafraîchissement urbain.
Ville et biodiversité : vers un nouveau mobilier urbain
Le mobilier urbain de la ville de demain doit lui aussi favoriser l'intégration du végétal dans l'espace urbain. Francioli, spécialiste de l'alignement de l'espace public, propose du mobilier urbain adapté aux ambitions de la ville de demain.
La jardinière banc fait partie de ces solutions simples et efficaces pour améliorer le cadre de vie et la fonctionnalité des espaces publics. Cet équipement 2 en 1, confortable et original, peut accueillir jusqu’à deux personnes à proximité de plantes et de fleurs, à définir selon la stratégie de verdissement adoptée par la ville.
Sur ces aménagements, les qualités du béton sont mises à profit pour la ville et la biodiversité. Inerte pour l'environnement, insensible au feu et résistant aux dégradations, ce matériau est un allié naturel de la végétalisation des villes.